Perchée sur une colline, autour d’un clocher que l’on voit de loin, Caraman est une ville qui a su garder son « esprit village ». Son réseau associatif dynamique, son charmant marché et ses petites boutiques dynamisent son centre et interpellent les esprits curieux. Tout proche, le lac de l’Orme blanc offre une parenthèse nature et un coin de fraîcheur très agréable en été.
Un passé médiéval
Cette bourgade qui portait autrefois le nom de « Carmaing » est mentionnée dans les textes à partir du début du XIème siècle. Comme dans l’ensemble du Lauragais, cette seigneurie était alors dominée par les comtes de Laurac qui devaient leur immense fortune au commerce du sel. Cette denrée, très précieuse à l’époque, transitait par le Lauragais jusqu’à Baziège depuis Narbonne.
Le village de Carmaing se construisit autour d’un château (détruit pour partie en 1622), situé sur la partie la plus haute du bourg.
En 1206, le village, acquis à la cause cathare, accueillit pendant huit jours Saint-Dominique. Ce dernier était venu discuter avec les nombreux hérétiques pour tenter de les ramener dans la foi catholique, mais en vain. En 1217, le seigneur de Carmaing prit même les armes aux côtés du comte de Toulouse pour lutter contre Simon de Montfort, le chef de la croisade !
Un peu plus tard, la seigneurie de Caraman fut rachetée par le comte de Toulouse et passa entre les mains de différentes puissances dont Jeanne de Foix à la fin du XVIème siècle.
Les Guerres de Religion
Le comté de Caraman fut créé en 1484. Son économie reposait alors sur la culture céréalière, l’élevage, la vigne et bien sûr, le pastel. Au cours du XVIème siècle, une partie du comté fut gagnée par les idées de la Réforme Protestante. En 1570, le village fut pris d’assaut par les troupes de l’amiral de Coligny qui passèrent au fil de l’épée tous ses habitants et incendièrent toutes les maisons. C’est alors que commença une période de troubles et de guerres civiles qui saccagèrent le Lauragais. Caraman fut tantôt entre les mains des protestants, tantôt dans celles des catholiques, ce qui occasionna beaucoup de malheurs et de destructions.
Caraman au temps de Riquet
Le comté fut vendu en 1670 au créateur du canal du Midi, Pierre-Paul Riquet et resta dans cette famille jusqu’à la Révolution Française. A cette époque-là, le comté regroupait 16 communautés (dont Loubens, Albiac, Caragoudes…) et 6000 habitant(e)s.
Le saviez-vous ?
Les anciens fossés de la ville, aujourd’hui occupés par les boulevards, étaient dominés par le chemin de ronde, également appelé “lices”. A cet endroit s’organisait la défense de la ville dès le XVème siècle, les joutes et tournois, ainsi que les foires aux bestiaux. Selon la déclivité du terrain, ces fossés étaient secs ou remplis d’eau.
Un de ces espaces existe encore sous le nom de “passage des valets”.
Promenade à Caraman
Une riche vie culturelle et associative
Grâce à une belle programmation, le Centre culturel Antoine de Saint-Exupéry accueille toute l’année des spectacles et artistes de renom. La culture manga est bien représentée avec le salon annuel Caramanga au printemps.
Pour les passionnés de balades, l’association Caraman Randonnées Loisirs est incontournable dans le secteur !
Le lac de l’Orme Blanc
Ce lac de 5 hectares situé à seulement 1,5 km du village, est un véritable havre de paix ! Il est possible de le rejoindre en voiture ou à pied en empruntant un tronçon de la randonnée “Le castrum de Caraman”.
Les promeneurs apprécient la balade autour du lac (1,5km), les pêcheurs disposent de différentes zones aménagées et les amateurs de baignade peuvent profiter, en saison estivale, d’une belle plage de 80m de long (accès payant) et des jeux gonflables de l’Aquapark 31.
Infos pratiques
- Eglise : ouverte tous les jours
- Marché hebdomadaire : le jeudi matin de 8h00 à 12h30
- Baignade : lac de l’Orme blanc. Plage surveillée en été (entrée : 2€), Aquapark 31